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Page:Becq de Fouquières - L’Art de la mise en scène, 1884.djvu/135

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CHAPITRE XXIII


Dela représentation des œuvres classiques.— Du plaisir théâtral.— De la sensation du beau.— Analyse de cette sensation.


J'aborde un sujet dont l'intérêt ne le cède pas à l'importance: la mise en scène des chefs-d'œuvre classiques de la littérature française. Sujet vaste, qu'il faut s'empresser de limiter, en écartant autant que possible tout ce qui dans l'étude esthétique de ces œuvres dramatiques ne se rapporte pas à la mise en scène. Dès les premières pages de ce volume, nous avons dit l'intérêt supérieur qui s'attache à la représentation des œuvres classiques. Elles marquent le niveau supérieur où s'est élevé le génie français, ou mieux le point culminant qu'a pu atteindre en France l'art dramatique, sous sa forme la plus simple et la plus sévère. Pour les poètes, c'est un exemple toujours présent, qui domine leurs efforts, ne les laisse jamais satisfaits de leurs propres ouvrages et les pousse dans la voie indéfinie du progrès. Corneille, Racine et Molière servent de conscience, soyons-en sûrs, à ceux-là mêmes