De la composition d'un rôle.— Des traditions.— De l'intuition et de l'introspection.— Développement des images initiales.— Rapport ou contraste entre les images initiales de différents rôles.— Le Demi-Monde.— Le Gendre de M. Poirier.— Mademoiselle de Belle-Isle.
Dans les chapitres précédents, nous avons parlé du jeu de scène, en le
considérant comme un acte isolé, détaché d'un ensemble dramatique ou
comique. Nous avons pris l'action dans un moment particulier. Nous
devons maintenant examiner, au moins succinctement, la mise en scène
d'un rôle et son rapport avec le développement de l'action, mais en nous
préoccupant exclusivement de l'aspect du rôle et en laissant de côté
tout ce qui touche à la déclamation.
Il n'y a, dans les arts, qu'un petit nombre de principes; nous ne devons donc pas ici rechercher et rencontrer de lois esthétiques différentes de celles que nous avons déjà mises en lumière. Ce qui, d'ailleurs, fait l'excellence d'une règle, c'est de ne pas être restreinte à un fait spécial: l'exiguïté du cercle où se meut une règle est un signe certain d'empirisme; et,