mais je ne supporte pas les hypocrisies d’une coquette.
Coquette, moi, coquette ! Dites que je suis bien impudente de vous recevoir en l’absence de mes parents ; dites que je suis bien corrompue pour rechercher des entretiens comme les nôtres ; mais que la sincérité de mon cœur excuse au moins sa faiblesse ; tels sont les engagements de mon amour que si je ne veux pas me déshonorer pour vous retenir, notre séparation pourtant ne me rendrait plus la liberté de moi même ; le jour qui suivra notre dernier adieu, vous apprendrez que j’étais capable de fidélité et d’héroïsme, en recevant le souvenir le plus solennel que jamais femme ait imaginé pour son amant.
Vous répandrez votre chevelure sur ma tombe.
Je me ferai couper la main droite et je vous l’enverrai.
Gardez-la pour écrire des romans. Adieu.
Et mademoiselle Antonia ?
Ah on vous a dit ?