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Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 1.djvu/291

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elle va pour parler et s’arrête.

Répondez-moi d’abord. Est-i ! vrai que vous ne deviez qu’à moi seul votre dignité et votre élévation ?

MICHEL

Oui.

HÉLÈNE

Est-il vrai que vous m’aimiez sans mesure et sans retour, et qu’en me perdant vous vous perdriez vous-même ?

MICHEL

Je te le jure.

HÉLÈNE

Est-il vrai qu’il y ait des hommes indulgents jusqu’à la folie, et généreux jusqu’au marlyre ?

MICHEL

Après ! après’

HÉLÈNE

,

elle va pour parler et s’arrête encore.

C’est tout, tout. le suis émue, surexcitée plus que de coutume. Je voulais entendre encore les assurances dl) votre amour. Los.torts qui ont précédé mon mariage, je les rachèterai après. ? Éteignez ces lumières. Ouvrez cette porte. (Michel s’éloigne.) Allons, cache ta honte et soutiens ta perfidie. Il fallait parler plus tôt, éprouver son iimour avant de trahir sa confiance. Fille perdue, quel homme plus crédule pouvais-tu tromper plus bassement ! Tu as été sans scrupules, sois sans pudeur maintenant.

{{Personnage|MICHEL