Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 1.djvu/290

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quelques railleries innocentes qu’on leur a pardonnées depuis longtemps. Oui, un autre peut-être aurait douté de ton cœur et de la raison ; un autre t’aurait jugée frivole, insensible,.. vicieuse, et il serait retourné, le malheureux, à son logis désert, plutôt que d’exposer l’honneur du lit conjugal. Mais moi, mon Hélène, épris de tes grâces éclatantes, comme de tes vertus secrètes, aussi sûr de l’avenir que du passé, certain de ta loyauté comme de la mienne, je me suis mis à genoux pour obtenir ta main, et je t’ai menée en triomphe dans ma maison.

HÉLÈNE

Honte ! honte !

MICHEL

Qu’as-tu ?

HÉLÈNE

Rien.

.

MICHEL

Quelle parole a pu te mécontenter ainsi ?

HÉLÈNE

Aucune.

MICHEL

À quoi songes-tu là ?

HÉLÈNE

Exigez-vous que je vous le dise ?

MICHEL

Qu’est-ce donc ?

HÉLÈNE

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