Aller au contenu

Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 2.djvu/113

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ne se liquidera pas toute seule ; il va y avoir des intérêts à régler et peut-être des difficultés à résoudre. MADAME VIGNERON Non, madame, aucune difficulté. Mon mari était un trop honnête homme pour avoir eu jamais des affaires difficiles. MADAME DE SAINT-GENIS Elles peuvent le devenir après sa mort. Entendez-moi bien. Je ne doute pas de la loyauté de M. Vigneron, je doute de celle des autres. M. Teissier n’a pas bougé encore ?

MADAME VIGNERON M. Teissier est resté chez lui comme à son ordinaire. J’ai eu besoin d’argent, il m’a envoyé ce que je lui demandais en se faisant tirer l’oreille, nos rapports n’ont pas été plus loin jusqu’ici. MADAME DE SAINT-GENIS Ecoutez bien ce que je vais vous dire, Madame Vigneron, et quand bien même mon avis tomberait à faux, prenez-le pour règle de votre conduite. Méfiez-vous de M. Teissier. MADAME VIGNERON Soit, madame, je me méfierai de lui. Mais en supposant qu’il fut mal intentionné, ce n’est pas moi, c’est mon notaire qui le mettrait à la raison.