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APPENDICE

intégrabilité de la direction caractérise donc le champ de gravitation.

De même, la non-intégrabilité de la longueur doit caractériser un champ d’une autre nature. Ne serait-ce pas le champ électromagnétique ?

Puisque nous ne sommes pas certains qu’on puisse définir une unité valable en tous les points, nous devons définir une unité en chaque point-événement de l’Univers ; nous appellerons jauge l’unité d’intervalle choisie en chaque point. Le système de jauges est arbitraire comme le système de coordonnées : il faut, dans le cas le plus général, diviser l’Univers en cellules par un système quelconque de coordonnées et dans chaque cellule infiniment petite adopter une jauge. Les jauges sont seulement soumises à la condition d’être infiniment peu différentes dans deux cellules infiniment voisines, ce qui est possible car l’ambiguïté disparaît à la limite pour un déplacement infiniment petit. Lorsque les jauges étaient supposées les mêmes partout, dix mesures d’intervalles autour d’un point permettaient de déterminer les dix et de décrire le champ de gravitation ; maintenant 14 mesures vont être nécessaires pour déterminer les et 4 « potentiels » supplémentaires qui paraissent bien correspondre aux composantes du quadrivecteur potentiel électromagnétique. Les 14 potentiels et définissent la géométrie du système de coordonnées et du système de jauges, et contiennent en eux la structure de l’Univers.

Faisons décrire à un vecteur , par déplacement parallèle, un contour fermé infiniment petit, limitant d’après (16-1) sa variation est

(16-3)