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EXPÉRIENCE DE MICHELSON

tique (une seule couleur pure), on voit dans tout le champ de la lunette des franges régulièrement espacées, mais comme l’espacement des franges dépend de la couleur,
Fig. 8.
si l’on emploie de la lumière blanche on ne voit plus que quelques franges, les autres disparaissant par enchevêtrement des diverses couleurs ; ces quelques franges visibles sont irisées, sauf une, la frange centrale qui est noire et nettement reconnaissable, On démontre que cette frange centrale est produite par la superposition de ceux des rayons qui ont mis exactement le même temps à parcourir les deux chemins[1].

Si la terre est en mouvement dans l’éther, pour l’observateur entraîné avec
Fig. 9.
elle, la vitesse de la lumière doit dépendre de la direction. Considérons de nouveau la surface sphérique sur laquelle doit se trouver un ébranlement lumineux au bout d’une seconde (fig. 9). La terre se trouve en  ; par ce point, menons des parallèles aux deux bras de l’appareil : et sont les vitesses de la lumière, relativement à l’observateur, suivant les directions des deux bras de l’appareil ; ces vitesses étant inégales, la frange centrale, qui correspond aux rayons ayant mis le

  1. Ne pouvant faire ici la théorie des interférences, je dois prier le lecteur d’admettre tous ces résultats. Ici la frange centrale est noire parce que l’un des rayons () se réfléchit en en venant de l’air, alors que l’autre rayon () se réfléchit en en venant de l’intérieur du verre.