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LE PRINCIPE DE RELATIVITÉ RESTREINT

port Les dimensions perpendiculaires à la vitesse absolue ne sont pas altérées.

Cette contraction serait, en général, très faible (cinq millionièmes de millimètre par mètre pour une vitesse de 30 kilomètres par seconde) mais elle deviendrait considérable aux très grandes vitesses, et pour une vitesse égale à la vitesse de la lumière

,

tous les objets seraient réduits à deux dimensions. L’observateur ne s’apercevrait d’ailleurs jamais de la contraction, car tous ses instruments de mesure la subiraient, et il la subirait lui-même. Il serait impossible de révéler le mouvement absolu.

Cette hypothèse cherche à sauvegarder les bases de la mécanique classique et la notion de temps absolu dont elle dérive. La contraction serait bien une contraction réelle produite par le mouvement absolu dans l’éther ; elle serait la même pour toute matière.

Mais est-il vraiment possible d’admettre que la contraction, si elle est réelle, soit la même pour tous les corps, c’est-à-dire soit indépendante de la substance, quelle que soit la rigidité de celle-ci ? se produit-elle aussi pour les gaz, et alors où est la limite entre un gaz raréfié et l’espace vide ?

Comment admettre que la contraction soit une propriété de la matière ? ne traduirait-elle pas plutôt une propriété métrique de l’espace dans lequel nous apparaît la matière ? La théorie d’Einstein nous donnera la réponse.