Page:Becquerel - Exposé élémentaire de la théorie d’Einstein et de sa généralisation.djvu/40

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
36
LE PRINCIPE DE RELATIVITÉ RESTREINT

objection, car elle est valable pour tous les points du système de référence. En effet :

1o Si l’horloge de est synchrone avec celle de , l’horloge de est synchrone avec celle de .

2o Si l’horloge de est synchrone avec l’horloge de et avec celle d’un troisième point , les horloges de et de sont synchrones entre elles.

Nous comprenons maintenant ce qu’on doit entendre par simultanéité de deux événements qui se produisent en des lieux différents et . L’événement au point et l’événement au point sont simultanés lorsque les époques simultanées à ces événements marquées par deux horloges synchrones en et sont les mêmes.

Par ces définitions du synchronisme et de la simultanéité, nous avons une définition précise du temps d’un système tout entier. Il est essentiel de remarquer que cette définition est basée sur la propagation isotrope de la lumière.

Il est impossible de synchroniser deux horloges en mouvement relatif, car nous verrons que deux systèmes en mouvement l’un par rapport à l’autre ont des temps différents.


La vitesse de la lumière est une constante universelle. — Le principe de relativité et le principe de l’invariance de la vitesse de la lumière dans un même système ont pour conséquence immédiate que la vitesse de la lumière a la même valeur dans tous les systèmes en translation uniforme les uns par rapport aux autres.

Si, en effet, la vitesse de la lumière devait être plus grande dans le système que dans le système , comme toutes les directions de l’espace sont équivalentes dans chaque système (isotropie) et que rien ne distingue le