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CHAPITRE VI

DYNAMIQUE DE LA RELATIVITÉ


À la cinématique définie par le groupe de transformations de Lorentz, qui remplace la cinématique ancienne basée sur le groupe de Galilée, correspond une dynamique nouvelle, qui, fait remarquable, est plus cohérente et plus simple que la dynamique newtonienne. Nous nous bornerons ici à indiquer les résultats. Un aperçu général de la théorie est donné dans la note 10 de l’appendice.


La masse fonction de la vitesse. — Dans la dynamique ancienne, la masse newtonienne d’une portion de matière est une grandeur invariable (chap. I). Dans la dynamique nouvelle, deux observateurs en mouvement l’un par rapport à l’autre ne doivent pas attribuer la même masse à une même portion de matière. La masse d’un corps est relative comme sa vitesse, et dans un système de référence déterminé, la masse augmente avec la vitesse.

Si l’on conserve la définition de la masse (coefficient d’inertie) donnée au chap. I, on trouve qu’il faut envisager deux masses : une masse longitudinale, qui intervient si la force agissante (et par suite l’accélération) est dirigée parallèlement à la vitesse acquise ; une masse transversale dans le cas où la force agit normalement à la trajectoire ; ces deux masses augmentent avec la vitesse de la portion de matière