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DYNAMIQUE DE LA RELATIVITÉ

Presque toute cette énergie interne appartient aux noyaux atomiques, qui sont des mondes insensibles à la plupart des actions que nous pouvons produire[1]. Une très faible partie de l’énergie des noyaux est libérée spontanément dans les transformations radioactives. Une portion d’énergie beaucoup plus petite encore, provenant, non plus des noyaux des atomes, mais des électrons qui gravitent autour de ces noyaux est dégagée dans le rayonnement (chaleur rayonnante, lumière, rayons X) ou mise en jeu dans les réactions chimiques.

LE PRINCIPE DE LA CONSERVATION DE LA MASSE SE CONFOND AVEC LE PRINCIPE DE LA CONSERVATION DE L’ÉNERGIE. — Dans un système isolé, les diverses parties échangent de l’énergie entre elles ; les masses individuelles des corps ne se conservent donc pas ; seule la masse de l’ensemble reste invariable. Le principe de la conservation de la masse n’est pas distinct du principe de la conservation de l’énergie, puisque la masse de toute substance mesure son énergie totale.


Unification des principes de conservation de la masse, de l’énergie et de la quantité de mouvement. — Conservation de l’impulsion d’univers. — Dans la mécanique classique, en plus des deux principes de conservation de la masse et de l’énergie, qui apparaissaient comme distincts, mais qui deviennent identiques dans la dynamique nouvelle, il existe un troisième principe : celui de la conservation de la quantité de mouvement d’un système isolé.

Nous avons vu que la quantité de mouvement d’une particule de matière est le produit de la masse de cette

  1. Sauf cependant aux rayons α (expériences récentes de Sir Rutherford).