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Page:Becquerel - Le Principe de relativité et la théorie de la gravitation, 1922.djvu/262

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deuxième partie. — la relativité généralisée.

par la pression et par l’effet Doppler dû, non seulement au mouvement relatif de la Terre et du Soleil (dont on tient compte aisément), mais au mouvement des vapeurs dans l’atmosphère solaire.

Par une méthode interférentielle (étalons de Pérot et Fabry), A. Pérot a d’abord étudié, au laboratoire, l’influence de la pression sur des raies (têtes de bandes du cyanogène) jusqu’alors considérées comme insensibles à la pression. Il a reconnu que ces raies ont une longueur d’onde légèrement plus grande lorsque la source est dans le vide. L’observation de la raie (tête de bande) 4 197 angströms du cyanogène a été faite, par la même méthode interférentielle, dans le spectre d’absorption de l’atmosphère solaire ; la région absorbante est, d’après ce qu’on sait actuellement de la constitution du Soleil, dans les régions hautes de cette atmosphère, régions où la pression est faible. La longueur d’onde solaire a été comparée à la longueur d’onde terrestre à basse pression. Après correction de l’effet du mouvement relatif de la Terre, la longueur d’onde solaire est plus grande que la longueur d’onde terrestre ; leur différence est 0,009 unité angström. En faisant la correction du mouvement de chute des centres absorbants, on obtient 0,007.

Le nombre d’Einstein est compris entre le nombre brut et le nombre corrigé.

Dans un travail plus récent, Pérot a comparé la longueur d’onde de la raie b1, du magnésium dans l’atmosphère solaire à la longueur d’onde de cette même raie au laboratoire. La raie b1 et la raie b2 ne subissant pas la même variation de longueur d’onde sous l’influence de la pression, le rapport de leurs longueurs d’onde permet de mesurer la pression : les mesures ont prouvé que sur le Soleil, dans la couche d’absorption des raies b1, la pression est pratiquement nulle. On peut donc comparer la longueur d’onde de b1 solaire à la longueur d’onde de b1 terrestre à très basse pression ; la différence obtenue après correction de l’effet Doppler est, dans les limites d’approximation des mesures, celle qui résulte de la formule d’Einstein.

Enfin Buisson et Fabry, qui ont mesuré les longueurs d’onde de nombreuses raies du fer, ont obtenu les résultats suivants :

Pour 22 raies entre 4 000 et 4 500 angströms, le déplacement