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première partie. — la relativité restreinte.

d’écrire que

vitesse relative du son période du son entendu
distance de deux ondes successives,

c’est-à-dire

(1-7)

C’est la formule exacte ; mais si les vitesses et sont petites par rapport à la vitesse du son, on peut écrire en appelant la vitesse radiale relative de la source et de l’observateur, comptée positivement comme vitesse d’éloignement,

(2-7)

Dans cette formule, c’est seulement à titre d’approximation, dans le cas des faibles vitesses, que la vitesse relative intervient seule. Si les vitesses sont comparables à celles du son, la différence entre les deux cas de la source en mouvement et de l’observateur en mouvement devient considérable : par exemple, si l’observateur s’éloignait de la source avec la vitesse il n’entendrait aucun son, tandis que, l’observateur étant immobile, si la source s’éloignait de l’observateur avec la vitesse l’observateur, recevant deux fois moins d’ondes par unité de temps, entendrait un son qui serait l’octave grave du son émis.

Ondes électromagnétiques. — Dans le cas des ondes électromagnétiques, il est bien évident que la théorie précédente ne peut pas s’appliquer.

Il n’est plus possible de définir des vitesses par rapport à un milieu de propagation, seule la vitesse relative de la source par rapport à l’observateur a une signification et seule cette vitesse doit figurer, non pas seulement dans une formule approximative comme (2-7), mais dans la formule exacte. Pour les ondes sonores, la vitesse du son relativement à l’observateur dépend de la vitesse de l’observateur par rapport à l’air ; pour les ondes