Page:Belleau - Œuvres complètes, t. 1, éd. Gouverneur, 1867.djvu/240

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I 76 SVR LA MALADIE


D’vn cheual de chafTemaree,
Toufiours fonnant & brinballant,
Carrillonnant, bruyant, tremblant
lufqu’à tant que tombes caflee
En mille morceaux defpecee,
Ou que ton chant aigrement clcr
Semé s’euanouifle en l’aer,
Ou rendes iamais il ne forte
Plus loing que le fueil de la porte
De la maifon , ou de fi près
Muette ne tinte iamais.



SVR LA MALADIE DE SA MAISTRESSE.

EN quelle grâce plus celeste,
En quelle beauté plus modeste,
Pouuoit mieux loger la couleur,
Qu’entre le lis, l’œillet, la rôle
De ma Catin, en qui repose
Le seul repos de ma langueur.’
Faut-il qu’en si peu de durée
Une grâce tant asseuree,
un œil, un front, une beauté,
un rouge vermeil qui colore
Celte bouche que tant i’honore
Sente une telle cruauté !
Mais je voy las ! qu’en peu d’espace
Le teint de la rose le passe,
Et que la grappe se flaitrist,