leurs regards. L’admirable simplicité de la vie des champs, au milieu d’une honnête abondance ou la santé se fortifie dans une atmosphère pure et saine, devait être, pour les premiers enfants du Canada, le comble de leurs aspirations ; et, par conséquent, une jouissance qu’on ne goûte plus guère aujourd’hui, parce que les aspirations n’ayant plus de limites ne se réalisent plus aussi complètement.
On manquait de beaucoup de choses qui paraissent indispensables et dont on ne sentait pas le besoin alors ; par exemple, les horloges étaient rares dans ces premiers temps. On y suppléait aisément par divers moyens bien simples, prenant le soleil comme régulateur. Les terres et les maisons étaient orientées sur les quatre points cardinaux. Elles faisaient face au Sud et à l’Ouest. Le soleil jetait sa lumière dans les ouverture du Sud pendant la moitié du jour, et pendant l’autre moitié dans celles de l’Ouest. On y faisait des marques sur les tablettes des allèges des fenêtres indiquant toutes les heures du jour ; ou bien encore, on avait observé des points indicateurs à distance, soit une élévation du sol,