ses vues et ses idées sur cette région, à son retour à Québec, dans une conférence à l’Institut canadien. Ce fut une jouissance d’entendre ces trois conférencières à la fois ; et on fut émerveillé de leur succès et de leurs impressions.
En 1912, au Congrès de la Langue française, il fut donné aux membres de la section de propagande d’entendre Madeleine lire son beau travail intitulé : « Le Foyer, gardien de la langue française. »
Comme Mme Dandurand et Françoise, Madeleine a aussi composé des piécettes qui ont eu du succès sur la scène.
En 1902, l’une d’elles : L’Adieu du poète, fut jouée toute la semaine du 12 juin, au théâtre National français, à Montréal.
Dans cette pièce, Madeleine nous fait pénétrer dans l’âme du poète Crémazie à ses derniers moments et nous dévoile les sentiments de tristesse qui durent l’assaillir à la veille de sa mort sur la terre de France, après un dur exil de trois ans, loin de sa patrie qu’il avait chantée en des poèmes immortels.
M. Jean Teincey, l’écrivain français déjà cité, nous raconte les circonstances qui donnèrent lieu à cette pièce :
« Un comité s’était formé pour élever à Montréal un monument en l’honneur de Crémazie, le fameux barde canadien, mais une violente campagne se déchaîna contre sa mémoire, et le projet allait être abandonné, quand on annonça au public un lever de