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FADETTE[1]



Il y a plus d’une décade que Fadette affirme sa valeur littéraire. En effet, de 1906 à 1910 elle écrivait dans le Journal de Françoise des articles remarquables sous le pseudonyme de Danielle Aubry, et pour me servir des expressions de M. l’abbé Camille Roy dans son rapport sur les travaux soumis à la section littéraire du Congrès de la Langue française, on la reconnaissait, alors « comme une des chroniqueuses les plus recherchées ». Elle venait de se distinguer à ce congrès par un travail important où elle raconte la part de la femme dans la littérature canadienne-française.

Huit années de collaboration active et suivie dans la Bonne Parole et au Devoir depuis cette époque n’ont pas diminué le prestige jadis acquis. Il s’est au contraire accru au fur et à mesure que paraissaient les quatre volumes de Lettres de Fadette que les lecteurs du Devoir avaient déjà goûtées sous des titres souvent séduisants et pittoresques.

Une impression favorable s’est immédiatement formée dans le public qui les avait ignorées. Aujourd’hui le nom de Fadette est aussi populaire et aussi estimé dans les cercles, les salons et les académies

  1. Mme Maurice St-Jacques, de St-Hyacinthe, fille du sénateur Dessaulles.