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Auteurs féminins

engage les canadiennes à combattre le mal alcoolique, et dans l’autre, elle donne à celles qui souffrent de ce mal à leur foyer une leçon d’énergie chrétienne, en leur mettant sous les yeux l’exemple d’une orpheline, dont le père est alcoolique, et qui reste fidèle à la promesse faite à sa mère avant de mourir de ne jamais l’abandonner quelle que soit sa conduite.

Par les hautes exhortations morales dont les pages de ses livres sont remplies, Laure Conan s’est vu décerner un jour le beau titre de professeur d’énergie. C’est l’éloge le plus juste et le plus mérité qui pouvait lui être fait, et celui qu’une femme modeste comme elle peut le plus apprécier.

Laure Conan a aussi écrit dans plusieurs revues. Au nombre de ses articles les plus remarquables, on peut citer un article bibliographique dans les Nouvelles Soirées canadiennes, en 1883, sur l’histoire de Mlle Legras, la fondatrice de l’Institut des Sœurs de la Charité en France, qui a été béatifiée le 9 mai 1920, — une étude, dans le Journal, de Montréal, le 14 août 1901, sur la vie et l’œuvre de Mme Marie Julie Lavergne, et des monographies de Ste-Anne de Beaupré et du Cap de la Madeleine, dans le Journal de Françoise, en 1902-3.

Laure Conan est ainsi la canadienne-française qui a donné le plus d’œuvres à notre littérature nationale, et parmi elles, il y en a qui passeront à la postérité et qui illustreront désormais la femme au Canada français.