refroidissement en une masse cristalline solide. Elle est également soluble dans l’acide acétique, l’acide oxalique et un peu dans l’acide chlorhydrique chaud. Sa solution dans l’essence de térébenthine est accompagnée d’un abaissement de température.
Vohl a constaté quelques propriétés intéressantes de la naphtaline : lorsqu’elle est fondue, elle absorbe une très-grande quantité d’air qu’elle abandonne de nouveau par le refroidissement. Lorsqu’on opère sur un kilogramme de naphtaline, le dégagement de l’air se fait avec effervescence. Cet air est beaucoup plus riche en oxygène que l’air ordinaire. Fondue, la naphtaline dissout l’indigo, le phosphore, le soufre, les sulfures d’arsenic, d’étain et d’antimoine, qui s’en séparent cristallisés par le refroidissement.
Les alcalis sont sans action sur la naphtaline. L’acide azotique la transforme en dérivés nitrés ; les autres agents oxydants (acide chromique, peroxyde de manganèse et acide sulfurique) donnent un acide particulier et des matières colorantes. — La naphtaline soumise à l’action du chlore fournit un bichlorure C20 H8 Cl2 et un tétrachlorure C20 H8 Cl4 qui eux-mêmes donnent des dérivés chlorés. Avec le brome il se produit aussi des bromures. Un mélange de chlorate de potassium et d’acide chlorhydrique froid transforme la naphtaline en un mélange de tétrachlorure de naphtaline et de tétrachlorure de naphtaline chlorée. Par l’action de l’acide iodhydrique concentré, on obtient divers hydrocarbures suivant la durée de la réaction, la température et la concentration de l’acide.
Lorsqu’on dissout dans l’alcool bouillant de l’acide picrique et de la naphtaline, et qu’on laisse refroidir, on obtient une combinaison de molécules égales des deux corps en longues aiguilles d’un jaune d’or fusibles à 149° ;