Aller au contenu

Page:Belot - Mademoiselle Giraud, ma femme (47e éd.).djvu/109

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
104
MADEMOISELLE GIRAUD

mienne, et c’est moi qui serais en droit de me plaindre de lui. »

L’entretien finissait là ; Mme Giraud n’avait rien à répliquer. Une seule personne, par suite de son excessive finesse, de son expérience de la vie, de l’originalité de son caractère, et de la réelle influence qu’elle exerçait sur Paule, aurait pu lui adresser quelques observations et lui faire comprendre que tous les torts n’étaient pas de mon côté ; qu’ils étaient en quelque sorte la conséquence des siens. Mais j’hésitais à mêler Mme de Blangy à nos affaires de ménage, à la prendre pour confidente de mes malheurs domestiques. Je redoutais son genre d’esprit, son humeur moqueuse, les traits qu’elle ne manquerait pas de me décocher, et jusqu’à sa façon de me regarder à bout portant.