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XV

Jugez de mon étonnement : je me trouvais en face de Mme de Blangy.

Interdit, je regardais sans parler.

Elle paraissait elle-même très-émue. Mon entrée intempestive motivait suffisamment cette émotion.

Elle se remit cependant avant moi, ouvrit tout à fait la porte, et s’adressant à Paule restée sur le palier :

— C’est ton mari, ma chère, lui dit-elle ; son arrivée a été si brusque que tu ne l’as peut-être pas reconnu. Tu n’as plus aucune raison de t’en aller.

Lorsque Paule eut refermé la porte, Mme de Blangy, se tournant vers moi, me dit, cette fois, de sa voix la plus naturelle :

— Je suis enchantée, monsieur, de vous recevoir dans