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Page:Belot - Mademoiselle Giraud, ma femme (47e éd.).djvu/194

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MA FEMME

sa chambre et de s’y installer. Puis, je montai à mon tour et frappai à la porte.

— Entrez, dit une voix.

La clef était sur la porte, j’ouvris.

— Ah ! c’est vous, monsieur, fit le comte, sans pouvoir cacher un mouvement de dépit.

— Oui, monsieur, c’est moi, répondis-je. Je suis désolé de troubler votre solitude, mais il est nécessaire que je puisse avoir un instant d’entretien avec vous. Vous ne descendez plus à la table d’hôte et vous paraissez désirer vous promener seul, aussi ai-je été obligé de commettre l’indiscrétion de venir frapper à votre porte.

— Je suis à vos ordres, monsieur. Veuillez prendre la peine de vous asseoir.

Il me présenta un fauteuil, s’assit en face de moi et parut attendre que je lui expliquasse le but de ma visite.

— Monsieur, repris-je, d’une voix que j’essayai de rendre ferme et qui devait être très-émue, je me félicitais des bons rapports que j’avais avec vous, depuis le jour où nous nous sommes rencontrés dans cet hôtel, lorsque tout à coup ces rapports ont cessé. J’ignore les raisons qui ont pu vous faire passer brusquement d’une grande

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