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XXV

Je ne vous dirai pas les détails de cette course échevelée ; ils se sont effacés de mon souvenir. Je traversai des villages, des plaines arides, des rivières, des bois. Mon guide, un Arabe cependant, avait peine à me suivre.

Grâce aux excellentes indications que m’avait données l’employé de la marine, j’arrivais à Nemours dans la nuit.

Dire que si je m’étais moins pressé, si, au lieu d’entrer dans Nemours endormi, j’avais parcouru ses rues en plein soleil, je……

Encore un instant et vous comprendrez.

À peine descendu de cheval et sans songer à me reposer, je me dirigeai vers le port, je pénétrai dans un de ces cabarets qui donnent asile, toute la nuit, aux marins et

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