qui appartenaient à Paule et je les fis porter chez sa mère.
En même temps j’écrivis à M. Giraud :
« Votre fille m’a quitté, monsieur. J’ignore où elle s’est réfugiée et je ne veux pas le savoir. Je vous serais obligé de ne jamais m’interroger à son sujet. Vous comprendrez que je désire oublier. »
Je savais M. de Blangy à Paris et je ne faisais aucune tentative pour le voir. De son côté, il avait la même retenue.
Un jour cependant, nous nous rencontrâmes sur les boulevards. Il vint à moi, le premier, avec empressement, et me tendant la main :
— Je suis heureux, me dit-il, de vous trouver en bonne santé. Je craignais que vous ne fussiez malade.
— Je l’ai été, fort gravement même, répondis-je. Je vais mieux… de toutes les façons, ajoutai-je. Et vous ?
— Je ne me suis jamais aussi bien porté.
Nous gardâmes un instant le silence. Ce fut le comte qui le rompit.
— Il serait peut-être plus sage, reprit-il, de ne pas parler du passé. Mais c’est bien difficile, vous en con-