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Page:Belot - Mademoiselle Giraud, ma femme (47e éd.).djvu/270

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MA FEMME

viendrez. Entre nous deux toute conversation qui n’aurait pas trait à… nos aventures deviendrait aussitôt banale.

— Je suis un peu de cet avis.

— Alors, abordons franchement la situation. Quelle malheureuse campagne nous avons faite !

— Bien malheureuse.

— Elle vous a rejoint ?

— Oui, en Afrique. Que vouliez-vous ? je n’avais pas prévu qu’elle nous ferait suivre par sa femme de chambre.

Je racontai au comte tous les détails de mon voyage et de mon séjour à Oran. Je lui résumai en quelques mots la lettre de Paule.

— Oui, dit-il, après m’avoir attentivement écouté, votre femme vaut mieux que la mienne. Elle n’a pas du reste grand mérite à cela.

Il me fit connaître, à son tour, les péripéties de son voyage dans le nord de l’Europe.

Me de Blangy, me dit-il d’un ton dégagé, qui ne pouvait me laisser aucun doute sur sa guérison, lorsqu’elle eut reconnu qu’il fallait absolument me suivre, s’exécuta de très-bonne grâce. « Quelle excellente idée