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Page:Belot - Mademoiselle Giraud, ma femme (47e éd.).djvu/73

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MADEMOISELLE GIRAUD

probablement la bonne pensée d’abréger mon surnumérariat.

Après le déjeuner, qui nous réunit encore, et où nous nous montrâmes tous les deux, comme la veille, d’une humeur charmante, je lui offris mon bras et je lui proposai une petite promenade dans ses domaines. Elle accepta de la meilleure grâce du monde, et nous passâmes dans le cabinet de toilette, où j’essayai de lui faire remarquer qu’il n’y avait que des chaises.

Elle me répondit tout simplement, en bonne ménagère, en femme économe : « Cet ameublement suffit pour le moment. »

Quittant le cabinet de toilette, nous nous rendîmes dans un petit boudoir d’été attenant au salon. Là, je désignai un de ces divans circulaires à dossiers capitonnés qu’on place au milieu d’une pièce, et sur lesquels plusieurs personnes peuvent s’asseoir en se tournant le dos, et je dis : « C’est joli, c’est à la mode, mais on dormirait assez mal là-dessus. »

— Oui, me répondit-elle, avec un fin sourire, il faudrait se coucher en rond, ce serait gênant.

Alors, je la fis entrer dans le cabinet de travail que