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Page:Belot - Mademoiselle Giraud, ma femme (47e éd.).djvu/78

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MA FEMME

J’allais vivre enfin et réaliser ce rêve charmant : être amoureux de ma femme, avoir une maîtresse légitime, unir la fantaisie à la raison, et remplacer par une belle et bonne passion un amour qui, si Paule ne s’en était pas mêlée, aurait dégénéré en une habitude douce, tranquille, et sans aucune saveur.

Vous ne vous étonnerez donc pas de me voir transformer assez gaiement mon cabinet de travail en chambre à coucher. Je le disposai de mon mieux pour y faire le stage qui m’était imposé. Seulement j’étais décidé à déployer toutes les séductions dont la nature peut m’avoir doué pour abréger ce temps d’épreuve.