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voyages en égypte,


présent, en cas que je pusse l’avoir. On me fit entrer dans un des caveaux, percés dans les montagnes de Gournah, et célèbres pour la quantité de momies qu’ils renferment. J’étais accompagné de l’interprète et de deux Arabes ; mon janissaire resta à l’entrée.

Avant de pénétrer dans le souterrain ; nous nous dépouillâmes d’une grande partie de nos vêtemens, et nous munîmes chacun d’une chandelle ; nous nous enfonçâmes ensuite dans la caverne par un passage irrégulier, qui, tantôt assez haut, tantôt très-bas, nous conduisit fort en avant dans la montagne. En quelques endroits nous fûmes obligés de ramper comme des crocodiles, par dessous les rochers. Nous nous éloignions de plus en plus de l’entrée, qu’il m’eût été bien difficile de retrouver seul ; j’étais donc à la discrétion de mes deux Arabes. Nous arrivâmes enfin à une grande place à laquelle aboutissaient beaucoup d’autres cavernes ou passages ; les deux Arabes y tinrent conseil, et après quelque examen, ils choisirent un passage très-étroit dans lequel nous nous enfonçâmes ; nous allâmes toujours en descendant entre des rochers très-rapprochés, jusqu’à un endroit où deux ouvertures annonçaient deux autres grottes, qui, dans une direction horizontale, pénétraient dans