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Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/108

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voyages en égypte,


lever le tribut ; les princes du pays remontent ordinairement le Nil, et ne se laissent voir nulle part.

On abandonna les sujets ordinaires de la conversation turque, tels que chevaux, etc., et l’on s’entretint de mon projet de pénétrer en Nubie, des divers personnages à qui j’aurais à faire dans ce pays, et des dangers que j’y courrais de la part, des voleurs. Après avoir fumé quelques pipes et pris autant de tasses de café, je fis mes adieux au bey, et retournai à mon bateau.

Le lendemain j’examinai rapidement le temple qui existe encore dans cette ville. Il est tellement encombré que le portique seul est à découvert ; mais la beauté variée des colonnes, la ciselure admirable des chapiteaux, et les figures zodiacales qu’on remarque au plafond, annoncent que ce temple était un des principaux édifices de ce genre en Égypte. Les figures et hiéroglyphes y sont, un peu plus grandes que celles du temple de Tentyra. Quel dommage que de pareils monumens servent de cabanes et d’écuries à de misérables Arabes !

Le 20, nous passâmes avec un bon vent à Elethyia, et nous ne nous arrêtâmes qu’à Edfou. Le temple de cette ville est comparable à celui