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voyages en égypte,


reste une partie d’un autre temple, sur lequel on a représenté la figure de la déesse Isis, vêtue du costume grec, assise sous un arbre, Devant elle se tient Horus, présentant une offrande à sa mère. Dans une niche, plus à l’est, on voit la figure d’une Isis égyptienne, et dans une autre petite niche, au-dessus de celle-ci, on a représenté un prêtre et une prêtresse grecs, et le Priape égyptien. Je n’ai jamais trouvé de preuve plus évidente de la réunion qui s’était opérée, dans l’antiquité, entre les cultes des habitans de la Grèce et de l’Égypte[1]. Au midi de ce temple on trouve un grand piédestal de granit, formé de trois marches. Il parait avoir été destiné à servir de base à quelque grande statue ou à un obélisque.

Nous nous dirigeâmes avec un bon vent sur Wowobat, et le lendemain, 31 août, nous mîmes pied à terre à Seboua. Le premier objet qui frappa mes regards après le débarquement, ce furent des propylées qui se montraient à quelque distance du Nil, et au milieu desquelles s’élevaient deux figures à la hauteur de onze pieds. Elles ouvrent une allée de sphinx à corps de lions et têtes d’hommes, qui conduit à des propylées très-délabrées. De chaque côté de l’en-

  1. Voyez l’Atlas, planche 29.