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en nubie,


quarts. Quand j’approchai de ce temple, je perdis tout à coup l’espoir d’en déblayer l’entrée ; car les monceaux étaient tels que je ne voyais pas de possibilité d’arriver jamais jusqu’à la porte. Nous gravîmes une colline de sable au haut de l’édifice ; là, nous trouvâmes la tête d’un épervier en pierre qui sortait de la butte jusqu’au cou seulement. D’après la position de cette figure, je conclus qu’elle était placée au-dessus de la porte ; et, à en juger par la grandeur de la tête, tout l’oiseau devait avoir plus de vingt pieds de long. Au-dessous de la figure du sommet des temples égyptiens il y a ordinairement un fronton. Or, en y ajoutant la corniche au-dessous de la porte et la frise, je calculai que la grande porte devait être au moins à trente-cinq pieds au-dessous du sable ; profondeur qui s’accordait d’ailleurs, par sa proportion, avec la façade qui était de cent dix-sept pieds. Le sable s’écoulait d’un côté de la façade à l’autre. Essayer d’y percer une ouverture droite pour arriver à la porte, eût été un travail inutile ; il fallait diriger au contraire l’excavation de manière à faire écouler le sable depuis la façade ; et dans cette opération même il fallait s’attendre à voir le sable du haut combler l’excavation qu’on aurait faite dans le bas. Pour surcroît de difficultés, les indigènes