Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/150

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qu’on pouvait employer aux travaux étaient des gens sauvages et entièrement étrangers à de pareilsé ouvrages, ne connaissant pas l’usage de travailler pour de l’argent, et ignorant même l’usage des monnaies. Tous ces obstacles me parurent d’abord tout-à-fait insurmontables, et me détournèrent de tout projet d’opération. Cependant mon espoir renaquit bientôt après, et à la suite de deux voyages, et des efforts continués avec persévérance, j’eus la satisfaction de pénétrer enfin dans le grand temple d’Ysamboul, comme on le verra plus tard.

Ayant pris la mesure de la façade du temple, et fait tous mes calculs, je pensai que si je pouvais engager les habitans du pays à travailler avec zèle et assiduité, je réussirais peut-être dans’mon entreprise. Je n’examinai pas ce jour le petit temple, voulant me rendre encore au village d’Ybsamboul pour voir Osseyn-Cacheff. Les rochers dans lesquels est taillé le temple, se prolongent à environ cent toises au sud, et cèdent ensuite la place à une plaine qui a de bonnes terres cultivées sur les bords du Nil, et qui abonde en palmiers. Nous fîmes le trajet et débarquâmes au village. J’aperçus un groupe de monde sous un bouquet de palmiers ; à mon approche ils parurent surpris d’abord de la vue inatten