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voyages en égypte,


les mange chauds ; mais s’étant refroidis, ils ont un goût aigre et désagréable. On les mange habituellement avec du lait caillé, ou bien on les laisse refroidir ; on les casse ensuite en morceaux, qu’on jette dans une terrine, pour y verser des lentilles bouillies : voilà la nourriture générale du pays.

Dans la matinée du 11, nous nous mîmes en route pour Eschké : nous passâmes d’abord auprès de la ville ruinée d’Adda, dont la position est charmante, puisqu’elle domine sur le Nil, et une grande partie de la contrée. Elle renferme un bon nombre de maisons bâties comme celle d’Ibrim ; à l’est le pays est couvert de sable ; plus fertile sur la rive occidentale, la terre y porte des arbres de diverses espèces, des acacias, des tamariniers, et des buissons d’épines. Nous entrâmes ensuite dans le district de Kosko, qui s’étend sur les deux rives, puis nous passâmes à Enhana ou Oddenham, Garba, Zarras, et un peu plus loin, à l’île de ce nom : audelà de cette île, nous aperçûmes au midi Antero, et un peu au-dessus, et du même côté, Diberet, et une île qui s’appelle de même. Dans la plupart de ces lieux, nous vîmes la stérilité régner sur la rive gauche du fleuve, excepté à Zarras. La rive droite était couverte de palmiers, et