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en nubie, etc.


on apercevait un peu de dourrah : le sol le plus fertile paraissait être celui des îles.

Nous arrivâmes enfin à Eschké, résidente du cacheff : c’est, sans contredit, la contrée la plus fertile au-dessus d’ibrim et d’Assouan. Les arbres sont très-serrés ; et un vaste district, cultivé le long du Nil, produit une grande quantité de dourrah et de coton. Après la récolte, on nettoie ce coton et on l’envoie au Caire pour l’échanger contre des toiles, du sel et du tabac. A notre arrivée, nous apprîmes qu’Osseyn-Cacheff n’y était pas pour le moment ; mais qu’il reviendrait au bout de quelques jours, n’étant pas allé à une grande distance de là. Comme je ne voulais pas retourner à Ybsamboul avant d’avoir eu une entrevue avec ce chef, je résolus de visiter la seconde cataracte en attendant son retour. Au-dessus d’Eschké, le Nil fait un coude en tournant au nord-ouest. En continuant de remonter le fleuve, nous trouvâmes les terres bien cultivées ; et le peu de cabanes que nous apercevions à travers les arbres, étaient plus solides et mieux bâties que celles des Arabes d’Égypte. Le soir, nous amarrâmes le bateau dans ce district.

Le lendemain matin, de bonne heure, nous remîmes à la voile, et avec un bon vent du nord, nous avancâmes assez pour voir bientôt Aloa-