Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/175

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daî bien de les détromper, puisque leur erreur était le meilleur aiguillon pour les stimuler. À midi je leur donnai des lentilles bouillies et de la soupe au pain, ce dont ils furent très-contens. Le cachefT, qui assistait à l’ouvrage, partagea notre repas. Le soir je payai les ouvriers, en leur recommandant de se rendre au lieu le lendemain de bonne heure. Le cacheff vint à bord avec une partie de sa suite, et nous retournâmes au village pour y coucher.

Nous nous rendîmes le lendemain matin au temple comme la veille ; les fellahs n’arrivèrent que tard, et l’ouvrage commença très-lentement. Il me fallut avoir recours aux moyens de persuasion ce jour-Va ; car les sauvages s’imaginaient ou prétendaient qu’ils avaient travaillé trop la veille ; ils ne voulurent donc rien faire, et j’eus bien de la peine à les engager à l’ouvrage. Comme ils se plaignaient d’être harasses de fatigue, je leur promis de ne pas les faire travailler le lendemain, et de les laisser se reposer toute la journée. Nous abandonnâmes l’ouvrage avant le coucher du soleil, et nous retournâmes au village. N’étant pas satisfait des provisions que je me procurais dans ce lieu, j’offris plus que de coutume pour une brebis ; mais je ne pus en obtenir. J’étais donc réduit