Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/185

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la première palissade ne suffisait plus ; j’en fis donc élever une seconde, précisément devant l’endroit que je supposais correspondre à l’entrée du temple, pour empêcher le sable de s’y accumuler. Cependant je m’aperçus que l’opération exigerait plus de temps que je ne pouvais y vouer ; et celui que j’y avais destiné était déjà écoulé. Cette considération ne m’aurait pourtant pas engagé à suspendre mes travaux, si une autre, plus forte, n’était venue s’y joindre : or, cette dernière considération était le défaut de l’objet même, qui, peu de jours auparavant, avait été inconnu et méprisé dans ce pays. L’argent avait déjà exercé son pouvoir sur ce peuple sauvage, en excitant sa cupidité et le désir de s’en procurer : et je commençais à en manquer. Ayant fait couler de l’eau sur le sable, devant l’entrée du monument, j’avais pratiqué un trou très-profond, par lequel je vis qu’il faudrait encore bien du temps avant de tout déblayer ; le sable pourtant était enlevé sur une hauteur de vingt pieds ; les statues colossales, au-dessus de la porte, étaient déjà complétement à découvert, et l’une des figures colossales, assise devant le temple, celle du nord, avait la tête et les épaules hors de terre, comme sa pareille au midi.

Après avoir obtenu du cacheff la promesse