Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/195

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djerme vint du nord. Nous profitâmes de ce delai forcé, pour faire une nouvelle excursion à l’Eléphantine ; et le lendemaiu je fis un Jour à la montagne de granit, située au sud-est, et à deux lieues et demie d’Assouan. Je pris pour guide un Arabe de cette ville, et nous marchâmes une grande partie de la journée. Je vis beaucoup de blocs de granit équarri, qui prouvent que c’est des carrières de ces montagnes que les anciens Égyptiens tiraient le granit destiné à la construction et aux embellissemens de leurs temples. Dans une des excavations de la montagne je vis deux grands bassins tenant encore au roc, mais taillés tout à l’entour, et près d’être détachés. Il paraît par l’inspection des anciens travaux de ces carrières, que, pour détacher les morceaux de granit, on entaillait le roc avec un ciseau, de manière à former une ligne ou rigole d’environ deux pouces de profondeur autour des morceaux qu’on voulait enlever, etqu’ensuite on employait quelque machine pour faire sauter la roche. On voyait aux bassins des traces manifestes de ces opérations.

En revenant vers l’ouest, je fus assez heureux de trouver à terre une colonne avec une inscription latine du règne d’Antonin et de Sévère, figurée dans la planche ci-jointe. Elle prouve