Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/209

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
187
en nubie, etc.


dans un temple de Gournah que l’on ne connaissait pas encore, et dont je parlerai dans la suite de mon voyage. A en juger par les piédestaux, elles avaient été placées dans un lieu entouré de colonnes : celui où je les découvris n’avait pas été leur ancien emplacement ; et il était aisé de voir par leur position irrégulière qu’elles y avaient été jetées dans une grande confusion. Quelques murs de briques avaient été élevés autour d’elles, comme pour les préserver de la poursuite d’une main destructive, peut-être de celle d’un conquérant : la statue blanche dont j’ai parlé, se trouvait parmi les autres dans une position irrégulière.

Pendant qu’on travaillait encore âmes fouilles, j’examinai les ruines de Carnak, et j’aperçus un grand nombre d’endroits qui mériteraient d’être fouillés. Je trouvai le fameux autel aux six divinités, mentionné dans le grand ouvrage français sur l’Égypte, et un bras colossal ; je résolus de faire enlever à l’instant même l’un et l’autre. La difficulté de me procurer des ouvriers, était bien moindre sur ce côté du fleuve qu’elle ne l’avait été de l’autre ; le cacheff était disposé à faire pour moi ce qu’il pouvait, et tout s’arrangea parfaitement. Le seul embarras qu’il y avait, provenait de ce que les fellahs de Car-