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en nubie, etc.


commençais à entr’ouvrir les paupières ; mais toutes les fois que je voulais regarder le jour, j’éprouvais des douleurs cuisantes. À Siout je fis une visite au defterdar-bey, pour le remercier du firman qu’il m’avait donné lorsque je remontais le Nil. Je le trouvai dans sa tente au milieu d’un champ couvert de trèfle qui était à peu près au terme de sa croissance ; les chevaux paissaient à l’entour. Il fut bien aise d’apprendre le succès de mon entreprise, et me pria de le rappeler au souvenir du consul anglais pour lequel il me donna une lettre. Le lendemain matin nous partîmes pour le Caire, où nous arrivâmes le 15 décembre, vingt-quatre jours après notre départ de Thèbes. J’avais été en activité pendant cinq mois et demi. Qu’il me soit permis de relever, en passant, une remarque injuste de M. le comte de Forbin, qui prétend que j’ai employé six mois seulement à l’embarquement du buste colossal. Je fus absent, il est vrai, du Caire, cinq mois et demi, et il se passa six mois avant que je fusse de retour à Alexandrie. Mais tout cet intervalle ne fut pas employé au transport du buste. Cette opération n’exigea que dix-huit jours, et l’embarquement s’effectua en une seule journée ; le reste du temps fut consacré à des recherches plus importantes, té-