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en nubie, etc.


allâmes visiter un camp de Bédouins. Comme ils avaient appris que nous n’étions que des voyageurs allant à la recherche des antiquités, ces nomades nous témoignèrent autant d’égards qu’ils peuvent en avoir pour des étrangers : c’étaient nos domestiques et l’équipage qui les avaient informés du but de notre excursion ; grâce à ces gens, le voyageur voit en un clin-d’œil ses secrets divulgués dans tout le pays. Les Bédouins nous dirent qu’à Bourumbol, qui était le village prochain, il y avait une statue enfouie à moitié dans le sable, et qu’ils avaient vue eux-mêmes. Nous arrivâmes le lendemain à ce village ; et comme nous ne pouvions avancer à cause du calme, nous débarquâmes pour aller à la recherche de la prétendue statue. A notre arrivée, on nous montra une masse de roc informe. Les fellahs nous assurèrent que c’avait été autrefois un chameau, mais que Dieu l’avait changé en pierre, et que les quartiers de roc que l’on voyait autour du rocher, avaient été des melons d’eau dont le chameau était chargé, mais qui avaient été également métamorphosés en pierres. Nous n’en demandâmes pas davantage, et nous revînmes à notre bateau.

Dans la soirée nous arrivâmes à Meimond. Ayant entendu le son du tambourin, nous en-