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Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/280

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voyages en égypte,


cille en fer, me paraissent encore mériter l’attention des antiquaires. Il est certain que les sépultures des Égyptiens. étaient sur le bord occidental du Nil, puisqu’on n’en trouve aucune trace sur la rive orientale ; cependant la pierre sépulcrale que je trouvai parmi les sphynx à l’est du Nil, était parfaitement semblable à celles qu’on voit dans les nombreuses tombes de l’autre rive. Il est donc probable qu’elle n’a pas servi là où je l’ai trouvée, mais qu’elle était destinée à couvrir le tombeau de quelque famille à l’ouest du Nil.

Quant à la faucille de fer, elle fut trouvée au pied d’un des sphynx au moment où on le retirait de la terre, par un des ouvriers qui me la remit. Elle s’était cassée en trois morceaux, et avait été rongée par la rouille de part en part. Plus épaisse que les faucilles de nos jours, elle en avait pourtant la forme et la grandeur : elle se trouve maintenant dans le cabinet de M. Salt. Pour juger de l’âge de cette faucille, il faudrait savoir d’abord à quelle époque les statues au-dessous desquelles elle fut trouvée, ont été enfouies dans ce lieu. Elles n’ont pu être ensevelies postérieurement au règne des Ptolémées ; car il paraît que depuis le temps de Cambyse qui détruisit le culte d’Égypte, ce pays n’a jamais été envahi de manière à être obligé de cacher ses