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voyages en égypte,


à cette espèce de niche. Quand la maison ne plaît pas au jeune couple, il en prend une autre ; il peut choisir entre cent ; je dirais entre mille, si toutes les cavernes étaient préparées pour recevoir des hôtes vivans.

Pendant que nous étions occupés de nos recherches à Thèbes, nous apprîmes que le defterdar allait de nouveau remonter le Nil. Toutes mes opérations étaient alors en train, et permettaient d’heureux succès. A Carnak, je mis un jour, avant de traverser le fleuve pour me rendre à Gournah, plusieurs hommes à l’ouvrage sur un terrain situé au bas d’une butte d’où sortait une portion d’un grand colosse. M. Beechey, qui fréquentait quelquefois les ruines, me fit ce jour-là le plaisir de surveiller les fouilles. Le soir, en revenant de Gournah, j’appris qu’ils avaient découvert une tête colossale, plus grande que celle que j’avais transportée à Alexandrie pour être envoyée en Angleterre. Elle était de granit rouge, d’un beau travail, et parfaitement conservée, à l’exception d’une oreille et d’une partie du menton qui avait été abattu avec la barbe. Au bas du cou ce fragment de colosse avait été séparé des épaules. Il était coiffé de la mitre ou mesure de grains. Quoique plus grande en proportion que la tête du jeune Memnon, ce morceau ne