Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/328

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aussi bien que d’autres, des antiquités chezîes habitans de Gournah, et d’avoir les ordres pour les cacheffs d’Assouan et d’Ibrim, puisque notre intention était de remonter le Nil. Il y consentit, et se remit en route.

A notre retour à Louxor, j’y trouvai deux des pères de la Propagande, que j’avais vus à Acou, premier voyage de Redamont à Louxor, et qui étaient venus pour voir les antiquités. Ayant été traité par eux avec beaucoup d’égards dans mon voyage, je crus devoir rendre civilité pour civilité. En conséquence je les conduisis dans tous les lieux que je connaissais, surtout dans les tombeaux des rois, au Memnonium, à Medinet-Abou, à Carnak, Louxor, etc. C’était en général un plaisir pour moi, de montrer ces ruines aux étrangers, d’entendre leurs remarques, et d’être témoin de leur surprise et de leur satisfaction à la vue de tant de merveilles. Mais tous les étrangers n’étaient pas également sensibles à ces beautés de l’art antique, et j’avais aussi quelquefois la mortification de ne pas voir partager l’enthousiasme qu’elles m’inspîraient. C’est ce qui m’arriva à l’égard des deux religieux. Ils étaient dans le pays depuis environ dix ans, et le lieu de leur résidence n’était éloigné de Thèbes que d’environ trois journées ;