Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/343

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résine assez de consistance, pour pouvoir lui imprimer des formes prononcées. Le thermomètre de Fahrenheit marquait 124° ; mais comme le fluide avait atteint l’extrémité du tube de verre, nous ne pûmes savoir au juste le degré de la chaleur qu’il faisait.

Un Arabe arriva enfin du Caire avec une lettre de M. Salt. Il avait fait la route par terre en dix-huit jours. Cette lettre nous procurait des fonds ; et, à ma grande satisfaction, M. Salt m’annonçait qu’il entrait dans mes vues relativement aux fouilles dans le temple d’Ybsamboul, dont je lui avais si souvent parlé. Je lui dois des éloges d’avoir risqué des dépenses pour une entreprise dont le résultat douteux aurait arrêté bien des personnes. Le consul lui-même doutait fort qu’il y eût un temple dans ce lieu, et il disait dans sa lettre qu’il pensait que nous ne trouverions point d’entrée, et que cet édifice serait définitivement un mausolée comme on en voit autour des pyramides.

Quelques jours avant l’arrivée de ce courrier nous avions reçu dans l’île la visite des deux capitaines anglais Irby et Mangles. Ces voyageurs avaient l’intention de remonter le Nil jusqu’à la seconde cataracte ; comme il y avait de la difficulté d’avoir deux bateaux, nous nous réunîmes,