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voyages en eǵypte,


grandeur naturelle ; une petite figure assise, et divers objets en cuivre, qui avaient été attachés aux portes.

Nous quittâmes Ybsamboul le 4 août ; nous ne nous arrêtâmes point à Ibrim, ayant vu cette place auparavant. En passant à Tomas, village de la rive occidentale du Nil, nous apprîmes que Daoud-Cacheff s’y trouvait. Il était disposé à nous recevoir, et vint même à bord, pour nous inviter à descendre à terre, ce que nous ne fîmes pas sans répugnance, vu la conduite qu’il avait tenue à notre égard. Il nous engagea à rester la nuit, et chercha à être très-poli. Nous nous plaignîmes de n’avoir pas été bien traités par les gens d’Ybsamboul ; il fit semblant d’en être fort étonné. Mais comment pouvait-il l’ignorer, puisque des gens qui étaient venus nous troubler pendant le travail, se trouvaient en ce moment à ses côtés.

Voyant que nous le soupçonnions de nous avoir suscité ces entraves, il voulut réparer son tort, du moins en apparence ; il nous envoya une brebis et un panier de pain ; et, à notre départ, je reçus de la femme du cacheff un présent pour madame Belzoni, consistant en une chèvre à lait, deux petits paniers