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voyages en égypte,


ple, vinrent nous offrir de nous laisser entrer, tandis que d’autres manifestaient des dispositions contraires : ayant vu ce temple auparavant, nous ne jugeâmes pas prudent de nous exposer à des insultes pour y entrer cette fois. Sur ces entrefaites, d’autres indigènes avaient tenté une attaque sur notre bateau ; mais comme notre équipage était armé de fusils et de pistolets, ils avaient été obligés de se retirer. L’un des assaillans avait pénétré dans le bateau avec un sabre nu à la main ; cependant on avait réussi à le mettre dehors.

Après avoir quitté El-Kalabché, nous passâmes à Taffa, où nous ne pûmes débarquer, à cause du courant qui, étant très-resserré et très-rapide en cet endroit, ne nous permettait pas d’approcher de la côte. J’avais vu auparavant les deux petits temples qu’on y voit : l’un n’a qu’une salle et deux colonnes, dont l’une n’est pas achevée ; l’autre temple est orné de quelques hiéroglyphes d’un bon style. Il sert maintenant d’étable aux brebis et aux vaches. Du côté du nord on voit beaucoup de ruines, précédées des débris d’un portail. En descendant vers le fleuve, on trouve des carrières avec d’autres ruines. Une des carrières a une porte taillée dans le roc, suivant le style égyptien, et une quantité d’inscriptions