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voyages en égypte,


cendre vers les tournans et écueils du Chellal. A près avoir navigué quelque temps, nous nous attendîmes à arriver bientôt à la grande chute. Nous passâmes sur des remoux dont l’un était plus fort que les autres, sans être pourtant plus extraordinaire que ceux d’autres fleuves ; et nous fûmes agréablement surpris qu’en moins d’une heure nous eussions descendu la cataracte sans nous en douter. J’ai vu la grande cataracte du côté de l’ouest pendant les basses eaux : alors la chute a environ trois cents toises de long, formant une inclinaison de trente à trente-cinq degrés, et un lit coupé par les rocs en plusieurs branches.

Arrivés à Assouan nous nous disposâmes à continuer immédiatement notre voyage ; cependant nous allâmes visiter encore une fois l’île d’Eléphantine, et le soir nous allâmes voir l’inscription latine que j’avais découverte dans la montagne d’Assouan, auprès des carrières. Nous eûmes quelque peine à la trouver, parce que le guide nous conduisit par une route différente de celle que j’avais prise étant seul. Nous quittâmes cette ville le lendemain ; et, comme le courant du fleuve, qui avait presque atteint sa plus grande hauteur, était très-rapide, nous revînmes en trois jours à Thèbes.