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en nubie, etc.


Thèbes pour l’île de Philæ, nous ne pouvions obtenir d’ouvriers, à cause de la défense faite par le bey aux habitans. Dans la crainte de rencontrer cette fois le même obstacle, j’allai trouver le cacheff d’Erment pour solliciter de lui une autorisation d’employer les ouvriers du pays. Je trouvai que l’ancien cacheff était tombé dans la disgrâce du defterdar-bey, et avait été destitué. En conséquence je m’adressai au cacheff de Quous, qui était devenu le maître de l’antique Thèbes. Il se doutait bien qu’il déplairait au defterdar-bey en m’accordant l’autorisation que je lui demandais ; mais, en considération du firman du pacha dont j’étais muni, et de l’autorisation qui avait été accordée ouvertement à mes adversaires, il ne pouvait guère me refuser la permission d’employer de mon côté quelques ouvriers. Il m’expédia donc un firman adressé aux cheiks de Gournah, pour qu’ils me fournissent vingt ouvriers. C’est avec ce faible secours que je commençai mes travaux dans la vallée que je viens de nommer.

Il y avait de la témérité à entreprendre des recherches dans un lieu qui avait déjà été visité et examiné par plusieurs voyageurs, et où il n’y avait pas d’apparence qu’on découvrît jamais plus de tombes qu’on n’y en avait