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Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/435

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en nubie, etc.


trée de la première pyramide, mesurée depuis la base, et que ces matériaux n’étaient pas aussi compactes que sur les deux côtés ; d’où je conclus que sur ce point les gros blocs avaient été enlevés après la chute du revêtement. Je conçus donc la possibilité de trouver en ce même endroit l’entrée de la pyramide, et je m’étonnai qu’on pût désespérer de la trouver avant qu’on eût fouillé la seule place où il y avait raisonnablement une entrée à supposer, si toutefois il y en avait une. M’étant fortifié dans cette idée, j’allai rejoindre mes compagnons dans la première pyramide. Après avoir visité le grand sphinx, nous retournâmes dans la soirée au Caire.

Je résolus de me livrer le lendemain à un nouvel examen des lieux. En effet, sans communiquer à personne des idées qui auraient excité beaucoup de sensation parmi les Francs du Caire, ce qui aurait pu créer des obstacles à l’exécution de mon projet, je retournai aux pyramides, et j’y fus affermi dans mon espoir. Ne voulant pas encore m’adresser à la cour du pacha ou à des personnes de marque qui pouvaient me nuire, je préférai de traverser le lendemain le Nil, et de me rendre à Embabeh, pour m’adresser au cacheff qui commandait sur le territoire des pyramides. M’é-